Il y a quelques années quant-on parlé de robot humanoïde cela faisait sourire. La programmation permettait à ces machines de répéter les gestes enregistrés et de se mouvoir grossièrement. Ces machines étaient incapables de réfléchir d'elles-mêmes, c'est à dire de présenter le moindre signe d' intelligence artificielle.
Tout ceci est terminée !
James Barrat auteur des enquêtes sur l'intelligence artificielle s'en inquiète et estime pour sa part que ce sera la dernière invention de l'homme !
Dans la revue Europe Echecs du mois de novembre 2015, Jean Staune avait intitulé son article " La giraffe qui joue aux échecs annonce-t-elle la fin de l'humanité ?".
La Giraffe est un logiciel mis au point par un jeune étudiant de l'Impérial Collège de Londres et qui basé sur les principes de DEEP LEARNING et des boucles de rétroaction était capable de progresser lui même aux échecs, c'est à dire de passer du niveau de débutant à celui de Maître FIDE sans avoir besoin d'être reprogrammé.
Si les affirmations du concepteur de ce programme étaient exactes, une nouvelle étape a été franchie dans la progression des machines, celle d'accéder à des capacités d'apprentissages du même type que celle de l'être humain.
Quelques semaines après la publication de cet article, une filiale de Google annonçait que son logiciel ALPHA GO a battu le champion d'Europe de GO.
Le plus impressionnant c'est la progression de l'ordinateur. Aux échecs on dirait qu'il est passé de 2400 à 2900 Elo en seulement cinq mois.
Il y a certainement une inter action entre le logiciel Alpha Go de Google et le logiciel Giraffe qui laisse supposer que ce progrès aussi rapide qu'il soit n'est pas du à une réécriture du programme par des êtres humains mais bien à des mécanismes de type DEEP LEARNING qui permet au logiciel de progresser de lui même.
Si il est possible de réaliser une machine qui soit en tout point équivalente à un être humain, les conséquences sont stupéfiantes et terrifiantes à la fois à cause de la vitesse de progression dont fait preuve Alpha Go.
Cela relève de la science fiction qui rejoindrait la réalité !
Si une machine peut imiter l'homme dans tous les domaines, elle peut donc , entre autres, construire et programmer elle même des machines. Ce qui en clair veut dire que l'ordinateur qui aura atteint le niveau de l'intelligence humaine pourra travailler 24h/24h et 7 jours/ 7jours à produire une version améliorée de lui même, jusqu'à produire une super intelligence qui nous surpassera de plusieurs ordres de grandeur.
Une fois que cette super intelligence existera, rien n'empêchera cette intelligence artificielle de prendre très rapidement le contrôle de la planète, en pénétrant les sites informatiques les plus secrets.
C'est ce que font les Hackers aujourd'hui en pénétrant certains sites du Pentagone.
Imaginez ce que cela donnerait avec une intelligence artificielle 1000 fois supérieur à la nôtre. Elle serait capable de reformater les programmes selon ses propres centres d'intérêt.
Les échecs et le go sont les premiers signaux faibles qui nous indiquent que la domination de l' être humain sur cette planète touche à sa fin. Le monde des machines super puissantes dotées de super intelligence pourraient revendiquer les droit de gouverner la planète.
C'est donc un cri de méfiance, jusqu' où pouvons nous aller sans mettre en péril l'humanité. Une fois que les programmes seront lancés, ils seront incontrôlables.
C'est ce que semble vouloir nous dire James Barrat, très bien présenté par Jean Staune dans sa rubrique " le monde est staune ".
Dans le N° 659 d'Europe Echecs du mois de novembre 2015, Jean Staune publié un article intitulé [ La "Giraffe" qui joue aux échecs annonce t-elle la fin de l'humanité ]
De Jean Louis Eeckhout
C'est un titre choc qui ne peut laisser indifférent le lecteur.
Nous avons tous en mémoire les films de science fiction (ou d'anticipation) tels que ; 2001 l'Odyssée de l'espace - Matrix - Terminator dans lesquels le thème de l'ordinateur capable de développer des capacités humaines est récurent.
Cela peut faire sourire ! Mais remontons dans le passé et citons les prévisions de Jules Verne. Qui aurait pu penser que cette imagination de l'auteur verrait le jour. En règle générale, quand l'homme imagine , il crée.
Je me souviens du film cité en exemple par JS ; WAR GAMES ( le jeu de la guerre), sorti sur les écrans en 1983. Il s'agissait d'une forme d'intelligence artificielle capable d'apprendre de ses expériences antérieures, tout comme un être humain, je dirais même mieux car la machine ne fait pas de sentiment. Le programme a été conçu pour diriger une guerre thermonucléaire dans le cas où le haut commandement aurait été détruit par une frappe ennemie.
Quand un jeune Hacker ( Définition ; informaticien qui utilise ses connaissances de la sécurité informatique pour en rechercher et en exploiter les faiblesses , c'est à dire pénétrer le système d'exploitation), ayant piraté le programme lui propose de jouer à la " guerre thermonucléaire globale". L'ordinateur est alors bien décidé à mener cette guerre à son terme car il est incapable de faire la différence entre un jeu et la réalité. Le Hacker va faire jouer l'ordinateur contre lui même. Sur l'écran, tous les scénarios de crise vont défiler, au final, il n'y a aucun vainqueur. En fait la seule façon de gagner c'est de ne pas jouer !
Le risque qu'encoure l'humanité c'est la prise de contrôle de la planète par une intelligence artificielle, cette hypothèse inquiète les Tycoons de la silicon Valley , Bill Gates en premier qui ont récemment appelé à un arrêt des recherches dans ce domaine. La crainte a pour source le piratage !
Dans les années 1980 à 1990, la montée en puissance des ordinateurs dont celui du programme Deep Blue qui a vaincu le champion du monde d'échecs Garry Kasparov a servit d'illustration au progrès de l'intelligence artificielle qui en fait était plus une montée en puissance de la force de calcul de ces programmes.
Un pas a été franchi depuis !
Un jeu étudiant de l'impérial collège de Londres , Matthieu Lai, affirme avoit réalisé un programme capable d'apprendre les échecs d'une manière comparable à un être humain. Ce programme nommé GIRAFFE évalue les positions en les jouant contre lui même au lieu d'utiliser les énormes bases de données où les positions ont été évaluées par des Grands Maîtres. Le programme "Giraffe" n'utilise pas la forcee brute en calculant le plus de coups possibles, mais en donnant à chaque coup une probabilité aux différentes posstions possibles et en choisissant la plus prometteuse.
Selon Matthieu Lai son programme a atteint le niveau d'un joueur de 2400 ( niveau de MI), sans utiliser aucune expertise d'origine humaine. Ce programme joue très bien les finales , qui constituent le point faible des autres ordinateurs, puisqu'il échappe au effet horizon et surtout il a continué à progresser sans aucune intervention extérieure depuis sa mise en service contrairement à tous les autres programmes existants qui réclament l'intervention de l'humain pour améliorer ces programmes.
Soyons prudents, il est encore trop tôt pour affirmer que le programme "Giraffe " est une véritable évolution et pour être certain que quelques modules de programmes classiques n'ont pas été ajoutés ici et là pour l'aider.
Cela n'est pas impensable car de nouveaux procédés , comme ceux de "DEEP LEARNING" qui commencent à simuler certaines formes d'apprentissage d'un être humain. Le but de cet apprentissage en profondeur a pour but pour les machines de déplacer l'apprentissage automatique vers l'objectif final qui consiste à créer une intelligence artificielle.
Ainsi Google affirme preuve à l'appui qu'un logiciel après avoir visionné des heures d'images , a repéré la présence d'une forme particulière surmontée de deux triangles . Personne ne lui a jamais appris le concept de "chat" mais désormais ce logiciel est capable de reconnaître un chat quand il en voit un.
Si "Giraffe" et ses successeurs sont capables de jouer aux échecs en progressant de la même façon qu' un être humain , cela serait le premier signe qu'une vraie intelligence artificielle est possible.
Je vous conseille de voir le film "Imitation Game" , il en dit long sur la possibilité de ces machines dont le créateur est Alan Turing, mathématicien de génie.
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